Toulouse, le 6 décembre 2008
RASSEMBLEMENT Ni Pauvre Ni Soumis Midi Pyrénées ET ELUS
DEVANT LA PREFECTURE DE TOULOUSE LE 5 DECEMBRE
L'Allocation Adulte Handicapé, AAH, revalorisée bien tardivement pour atteindre les 5 % d'augmentation en 2008, est depuis le 1er septembre de 652 € par mois ! Toujours 25% sous le seuil de pauvreté ! Les rentes d'accident du travail, de maladies professionnelles, les pensions de retraite ou d'invalidité n'ont été augmentées que de 0,8 % !
Le collectif « Ni Pauvre Ni Soumis » dénonce ces augmentations inégales et bien en dessous des besoins réels !
Quant aux annonces faites sur la réforme de l'Allocation Adulte Handicapé, (et non sur l'ensemble des revenus des personnes en situation de handicap ou de maladies invalidantes), elles ne répondent toujours pas aux problèmes de revenus bien en dessous du seuil de pauvreté. Elles n'apportent pas plus de réponse aux personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.
Pour ce 5 décembre à Toulouse, 50 associations signataires de l’action en midi pyrénées !
Plus de cent personnes présentes, malgré la pluie, le froid, le vent : merci à la mairie qui a prêté des tentes ! Et à la sono de Sud Solidaires.
Les élus de midi pyrénées présents à nos côtés, et que nous remercions :
Mr Jean Jacques MIRASSOU, sénateur de la Haute Garonne,
Mme Catherine LEMORTON, députée de la Haute Garonne,
Mme Martine MARTINEL, députée de la Haute Garonne,
Mr Francis SANCERRY, député suppléant de Mr IDIART, Haute Garonne,
Mr Alain GABRIELLI, conseiller général Haute Garonne,
Mme Marie Christine LAFFORGUES, conseillère générale Haute Garonne,
Mme Monique DURRIEU, adjointe au Maire de Toulouse,
Mr DAURIAC député suppléant de Mr Philippe MARTIN, Gers,
Mr LASSERRE, député du Gers,
Mr IMBERT, maire du Gers,
Mr François TOLSAN, adjoint au maire de Cugnaux,
Et Messieurs GIUSTI, président CPAM Haute Garonne, et MISTRORIGO, président CPAM Gers, représentants l’ensemble des présidents de CPAM de midi pyrénées.
Pourtant tous les élus avaient été sollicités ! Sans disctinction de bord ! Les élus de la majorité présidentielle ne s’interressent –t-ils donc pas au handicap ???
Les élus et les associations se sont exprimées tour à tour pour revendiquer un revenu d’existence décent, à hauteur du SMIC brut, soumis à cotisations et cumulable avec les revenus du conjoint.
Puis une délégation a été reçue en Préfecture par Mme Baudoin- Clerc, sous préfète directrice de cabinet du Préfet de région, assistée de Mr Lemaire, responsable handicap et de Mme Fauroux, représentante de la DDASS.
Participe à la délégation 2 élus, Francis Sancerry, député suppléant et Mr Llorca, conseiller général 31, ainsi que des représentants de l’APF, de la NAFSEP, de l’UNAFAM et d’Handi-Social.
Réunion de travail sur la réforme de l’AAH telle qu’elle est présentée et qui va à l’encontre des besoins des personnes en situation de handicap ou maladies invalidantes.
Nous avons dénoncé le simulacre de réforme de l’AAH qui mélange les notions d’employabilité, la question des ressources pour le quotidien et la question de la compensation des surcouts du handicap, au lieu d’une remise à plat de l’ensemble des ressources des personnes en situation de handicap ou maladies invalidantes.
Afin de mettre fin à tous les effets pervers, injustes d’un système qui maintient bien au dessous du seuil de pauvreté une majorité de personnes en tentant de monter ceux qui peuvent travailler contre ceux qui ne peuvent pas ou plus.
Pire, le maintien de systemes séparés pour ceux qui ont déjà travaillé, accidentés ou pensionnés, de tout âge, et le système de minima social de l’AAH, plus la réparation du préjucide, créent énormément d’effets pervers, avec les avantages dits connexes (CMU, APL, compléments, secours, …), qui ont déjà été rapportés par maints rapports élaborés pour certains par des personnes « autrement capables » au Sénat et ailleurs.
Comment accepter que ceux qui ont travaillé aient encore moins que l’AAH ?
L’incompréhensible complexité entre les différents régimes de protection fait qu’il existe des différences entre les personnes en situation de handicap, ou atteintes de maladie chronique ou invalidantes.
On nous parle de la création d’une grille de critères pour l’employabilité, mais même le groupe d’experts chargés d’y réfléchir est plus que sceptique !!! Quid de la formation des agents MDPH, ANPE, CAP EMPLOI ? Quid des retards encore plus importants des MDPH à cause des RQTH ?
Comment accepter que des personnes malades et handicapés qui travaillent à temps partiel aient moins que le seuil de pauvreté sans les avantages du RMI ?
Comment parler d’insertion professionnelle quand on diminue le nombres d’entrées en formation des personnes en situation de handicap et maladies et qu’on ponctionne 10% du budget de l’AGEFIPH ? Quand on suprime les ressources des étudiants handicapés qui ne peuvent cumuler emploi et études par suppression des bourses spéciales ?
En catimini, au détour du projet de loi sur le RSA et en procédure d'urgence, une disposition vient d’être prise "pour encourager l'embauche de travailleurs handicapés à temps partiel, le handicap nécessitant très souvent le recours à ce type de recrutement, le travail à temps partiel (article L. 3123-14 du Code du travail) sera assimilé à un travail à temps plein."
Quant va-t-on cesser de refuser d’entendre nos solutions afin d’avoir un système équitable ?
Alors que les propositions existent, que des rapports sénatoriaux s’en sont faits l’échos (rapport Nuss de juin 2007), que des communiqués et dossiers ont été élaborés et rendus publiques ??? !!!!
Aujourd'hui, et malgré toutes les mobilisations, le Président de la République et son gouvernement restent sourds à nos demandes. Avec nos élus, aidons les à se déboucher les oreilles !
La valeur « travail » ne peut être l’unique réponse et la valeur « solidarité » est tout aussi essentielle pour une société qui se veut « civilisée» !!
Odile MAURIN, pour le collectif « Ni Pauvre, Ni Soumis Midi Pyrénées »
RESTONS MOBILISES ET FAISONS LE POINT EN JANVIER POUR LA SUITE !
En ATTENDANT, LOBBYING AUPRES DES ELUS POUR EXPLIQUER ET DEFENDRE LE REVENU D’EXISTENCE DECENT !
Et toutes les propositions sont bienvenues !